Dernière mise à jour le 16 octobre 2023.
Dans la réalisation d’un projet commun à un groupe d’individus d’horizon divers, l’objectif collectif que se fixe le groupe est indépendant des intentions individuelles de chaque sujet. Le souhait initial de création d’un Etat consacré aux juifs est formulé dès le XVIIIème siècle par les milieux intellectuels juifs ; puis officialisé avec la fondation d’organismes internationaux comme la Société des Nations et l’Organisation des Nations Unis ; enfin mené en actions de fonts par de nombreux groupes d’individus divers venus des quatre coins de la planète. L’objectif collectif étant la création d’un Etats israélien par la division de la Palestine mandataire. Parvenu à cet objectif dès 1948 avec la création de l’Etat d’Israël, qu’est ce qui aujourd’hui fait que le régime d’Apartheid soit dénoncé par de nombreuses organisations des droits humains là où l’existence de deux Etats vivants en paix côte à côte devrait être la norme. Quelles furent alors les intentions de chacun dans la réalisation de ce projet ayant mené à conditionner un crime contre l’humanité ?
L'expérimentation scientifique
Les deux notions de libre-arbitre et d’intention ont été démontrés par la science. Lorsqu’un individu exerce son libre-arbitre, il construit un processus cérébral de décision consciente par lequel il s’apprête à réaliser une action volontaire. Contrairement aux reflexes qui empruntent de simples chemins neuronaux, les actions volontaires font intervenir plusieurs zones cérébrales. Pour étudier les liens entre l’activité cérébrale du cortex et les décisions volontaires, une expérience réalisée dans les années 70 a été menée par le chercheur Benjamin Libet (1916-2007), scientifique pionnier dans le domaine de la conscience humaine. Lors de l’expérience, un bouton poussoir équipé d’un électroencéphalogramme est remis un sujet avec pour instruction de l’enclencher au moment où il prend la décision d’action. Dans le même temps, les électrodes placées sur son crâne suivent son activité cérébrale. Ce dispositif permet de mesurer les trois phases qui conduisent à l’action volontaire : l’instant où le sujet prend la décision d’appuyer ; l’instant où son cerveau commence à s’activer ; l’instant où il appuie physiquement sur le bouton. Les résultats de cette expérience démontrent que l’activation cérébrale précède la décision consciente de quelques centaines de millisecondes. Le potentiel de préparation motrice pour l’action du bouton se manifeste dans le cortex cervical presque une demi-seconde alors que le sujet prend conscience de sa décision seulement après l’activation cérébrale. L’interprétation qui en est faite parait condamner le libre-arbitre, mais Libet l’interprète plutôt comme une notion consciente de véto qui a la capacité de bloquer ou annuler le mouvement durant le laps de temps restant de quelque milliseconde avant l’exécution de l’acte.
En 2008, une nouvelle expérience est réalisée sur le cerveau d’un nouveau sujet suivi dans une IRM, avec quelques changements au Protocol de Benjamin Libet. Muni de deux boutons pressoirs, l’un dans la main droite l’autre dans la main gauche, le sujet a cette fois ci le choix d’action. Au moment de sa prise de décision consciente, les observations simultanées de l’activité des aires cérébrales révèlent d’une part, qu’une activité cérébrale préparatoire existe 7 à 10 secondes avant la décision d’appuyer sur le bouton, et d’autre part, que cette activité cérébrale permet en autre mesure de prédire de quel côté le sujet va appuyer. L’IRM peut donc révéler le côté qui est choisi. Ce qui veut dire que l’intention du choix du sujet est déjà visible dans son activité cérébrale, quelques seconde avant même qu’il n’en ait conscience. Notre cerveau prépare nos décisions en amont par rapport à notre conscience, tout en nous laissant jusqu’au dernier moment un droit de veto. Le libre-arbitre est un phénomène décisionnel dans lequel la conscience se construit au cours du processus de décision, et non à son origine intentionnelle.
Quelques soit les conséquences d’une action consciente, les actes réalisés volontairement ne valent que par leurs intentions et à chacun son intention. Pour ce qui est des habitants autochtones de la Palestine Ottomane, le projet leur ayant été imposé, il n’est pas nécessaire d’évaluer leurs intentions puisque qu’ils ne font pas partis des mouvements sionistes d’origines. Parmi les trois phases conduisant aux actions volontaires interprétées par l’expérience de Benjamin Libet l’ensembles des mouvements qui ont afflués en Palestine mandataire caractérise l’action collective volontaire dans la réalisation du projet de création d’un Etat juif en Palestine. La fondation d’institutions internationales étant la prise de décision consciente de concrétisation du projet, les diverses littératures du XVIIIème siècles produits par les milieux intellectuels juifs annoncent l’intention dans le potentiel de préparation motrice du projet collectif.
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Apartheid
L'intention en prémisse d'un crime contre l'humanité.
Résumé de l'article : Le mécanisme cérébral du libre-arbitre se construit en trois phases desquelles l'intention précède la prise de conscience. Dans la même logique un crime contre l'humanité suit un processus qui s'élabore sur une longue période de temps, mais dont les trois phases du libre-arbitre apparaissent distinctement jusqu'à ce que s'accomplisse le choix d'exécution volontaire du plan. Le tout, est de déterminer à quel moment s'établie l'intention et à quel moment le véto du libre-arbitre s'applique.